1986 Exposition Jeux d’eau, Terre et ciel

1986 Mai – juin. Exposition dans les locaux de l’Union suisse des Caisses Raiffeisen à Lausanne

RENCONTRE
Rencontre
DANIEL THOMAS :
peintre et organiste

Depuis quelques semaines et jusqu’à la fin juin, les œuvres d’un jeune artiste vaudois, Daniel
Thomas, sont exposées dans les bureaux de l’Union suisse des Caisses Raiffeisen, à Lausanne.
Une occasion de faire plus ample connaissance, pour Le Messager, avec un jeune homme qui a plus d’une corde à son arc…
Et première surprise! L’auteur des «Roches et Sables», «Graffiti forestier», «Jeux d’Eau» et «Terre et Ciel» (parmi d’autres œuvres) qui égaient les locaux de l’USCR est aussi musicien. Organiste titulaire des églises de Morrens, de Montheron, mais encore au Prieuré de Pully et à l’Eglise suédoise en Suisse, à Lausanne, Daniel Thomas poursuit actuellement ses études d’orgue au Conservatoire de Lausanne.
Mais la peinture? Elle n’est pas opposée à la musique, nous prouve ce jeune homme, mais complémentaire. «Le fait de changer d’activité est toujours bénéfique. La musique enrichit la peinture. Et inversement!» Dans sa maison de Cugy, Daniel Thomas va du clavecin ou de l’harmonium à clavier au chevalet. Selon ses états d’âme et son inspiration, selon les exigences de son calendrier sur lequel figurent concerts et expositions.
Rien qu’à observer les paysages aimés qu’il a peints, on se rend compte que Daniel Thomas éprouve un grand respect pour la nature. et pour le silence. «On ne peut pas faire de la musique ni de la peinture si la paix ne règne pas autour de vous…»

La joie de vivre
Et ce futur musicien professionnel de nous dire sa peinture: «J’utilise surtout deux techniques: l’une au pinceau, l’autre imprimée à l’éponge. J’emploie très peu de couleurs (le rose, le jaune, le blanc) et seulement des couleurs fondamentales sur la base desquelles je peux ajouter un tas de nuances. J’aime beaucoup dessiner à la plume.»
Première phase de la plupart des Œuvres picturales de Daniel Thomas : il dessine sur place. Deuxième phase: il recompose dans le silence de son atelier.
Cet admirateur de Frank Marc et des impressionnistes, ainsi que de Paul Klee, nous confie que,
pour lui, la peinture c’est aussi de la musique. «Que je réalise du figuratif ou non importe peu. Ce qui compte, c’est le langage exprimé par la peinture : une certaine joie de vivre qu’on retrouve aussi dans la musique. »

Points de repère
1959: originaire de Bercher, naissance à Lausanne.
1980-1983: plusieurs séjours d’études (grec) et tournées musicales en Angleterre avec le chœur universitaire «Christ the King».
Licence en lettres (grec, latin, philosophie).
D. Thomas a exposé, en janvier 1986, à l’Université de Dorigny. À cette occasion, il a aussi donné un concert de clavecin (musique anglaise, ancienne et contemporaine). En juin de la
même année, il a présenté ses œuvres à la Galerie Unip art contemporain, à Lausanne.
A l’heure où nous mettons sous presse, l’artiste vaudois, dont le but consiste à «lier la musique et la peinture, l’émotion du paysage à l’émotion musicale», aura donné toute une série de concerts de l’Avent dans le Pays vaudois.
«Une exposition, c’est d’abord un spectacle, comme un concert.»

LE MESSAGER RAIFFEISEN 12— 1986