Du dessin :
phénomène de la projection et de la mémoire, l’art de voir dans le blanc, projeter sur la feuille la perception des formes,
garder cet état dans sa vie, dévellopper ce don de voir et de prévoir, de structurer dans le vide l’espace :
l’anticipation, la préconception, l’image intérieure, le dialogue entre la perception tournée vers le monde extérieure et la représentation intérieure,
de prévoir les formes, de voir vibrer et danser les personnages, sur la feuille encore blanche, chaque trait avec sens et forme, chaque trait pensé, vu
Fribourg, le 1er juillet 1991
du dessin et de la musique:
une écriture musicale comme le dessin ou la peinture, avec les vides ou les pleins, l’épais ou le léger, le transparent ou l’opaque, la forme fine et pleine de ramures,
la forme compacte et sombre, des dessins légers et aériens avec les voix des flûtes ou des violons,
ou la patte épaisse avec beaucoup de peinture du tuba ou des contrebasses, des trombones, les formes elles-mêmes, les lignes dessinent,
à la place de la mélodie ou de l’harmonie, il y a le dessin, la peintures en sons qui figurent, imagent tout un paysage, la qualité de la touche, le velouté, la couleur, trait plus large, plus fin, en courbes, en droites,
en croisements, en envol, un logique picturale des voix, les dessins que font les voix, les traits plus fins ou plus larges, les instruments sont la matière, les tubes de peinture de cette oeuvre, dessin volant par lui-même, évocation dessinée, musique gravée des moments magiques de l’été.-